Se souvenir, se rappeler…

Se souvenir de ou se rappeler ?

Ces deux verbes sont proches mais ne se construisent pas de la même façon. En contexte professionnel ou éditorial, respecter la construction évite une maladresse qui saute aux yeux.

1. Se souvenir de : la préposition est obligatoire

On emploie toujours “de”. Le complément peut être un nom, un pronom, une proposition introduite par que ou un infinitif.

• Je me souviens de cette journée.
• Elle se souvient de toi.
• Nous nous souvenons qu’il était en retard.
• Ils se souviennent d’avoir signé.

2. Se rappeler : jamais de “de”

Pas de préposition. Le verbe est suivi directement d’un nom, d’un pronom, d’une proposition introduite par que ou d’un infinitif.

• Je me rappelle cette journée.
• Elle se rappelle tout.
• Nous nous rappelons qu’il était en retard.
• Je me rappelle avoir signé.

À proscrire en langue soignée : *Je me rappelle de cette journée* / *Je me rappelle de m’être trompé*.

3. Astuce rapide pour trancher

Remplacez mentalement par se souvenir. Si “de” est nécessaire, c’est que vous ne devez pas employer se rappeler à la place, ou alors supprimez “de”.

• Je me ______ d’elle → “de” indispensable → ✅ souviens
• Je me ______ cette histoire → sans “de” → ✅ rappelle
• Je me ______ avoir accepté → sans “de” → ✅ rappelle

4. Impératif et formes pronominales

• Souvenez-vous de vos promesses.
• Rappelez-vous vos promesses.

Là encore, rappelez-vous de est à éviter dans un texte soigné.