La métaphore : l’image cachée dans nos mots
La métaphore est l’une des figures de style les plus utilisées en français, souvent sans que nous en ayons conscience. Elle consiste à associer deux réalités différentes pour créer une image, une émotion, ou une idée plus forte.
1. Une comparaison sans “comme”
Contrairement à la comparaison classique, la métaphore supprime le lien explicite entre les deux termes. On ne dit pas « fort comme un lion », mais simplement « c’est un lion ». Cette suppression rend la phrase plus vive, plus poétique, parfois plus percutante.
2. Trois éléments possibles
Une métaphore peut être complète (avec ses trois parties) ou réduite :
- Le comparé : ce dont on parle (ex. : l’homme)
- Le comparant : l’image utilisée (ex. : un lion)
- Le point commun : ce qu’ils partagent (ex. : le courage)
Dans « cet homme est un lion », le comparé et le comparant sont présents, mais le point commun reste implicite.
3. Les différents types de métaphores
- La métaphore filée : elle s’étend sur plusieurs phrases ou un texte entier.
- La métaphore in absentia : seul le comparant est présent (« le fauve avance vers moi » → on comprend qu’il s’agit d’un homme menaçant).
- La métaphore conceptuelle : elle structure notre manière de penser (ex. : « le temps, c’est de l’argent »).
4. Pourquoi les métaphores sont partout
Dans la publicité, la poésie, le journalisme ou même le langage quotidien, la métaphore aide à rendre une idée concrète. Elle crée un pont entre ce que l’on voit et ce que l’on ressent.
Dire « la vie est un voyage » transforme une suite de jours en aventure, un simple déplacement en quête. C’est cette force d’évocation qui rend la métaphore si précieuse dans la langue.


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