Le pléonasme : quand les mots en font trop
Le pléonasme, souvent moqué, est cette petite redondance qui se glisse dans nos phrases. Il consiste à associer deux mots qui disent déjà la même chose, comme si l’un avait peur que l’autre ne soit pas compris.
1. Quand la langue bégaie sans le vouloir
Beaucoup de pléonasmes sont involontaires. Ils naissent de nos habitudes ou d’un souci d’insistance. Dire « monter en haut » ou « sortir dehors » ne choque plus personne, et pourtant, chaque mot suffit à lui seul.
2. Les plus célèbres du quotidien
- Un trou creux
- Une prévision à l’avance
- Un futur à venir
- Un cadeau gratuit
- Un mensonge faux
Ces expressions font sourire, mais elles témoignent d’une chose : notre besoin d’appuyer ce que nous disons, parfois au détriment de la logique.
3. Quand le pléonasme devient volontaire
Utilisé consciemment, le pléonasme peut être stylistique ou poétique. Il crée alors une insistance, une musicalité, une émotion supplémentaire.
Victor Hugo, par exemple, écrivait : « Je l’ai vu, de mes yeux vu ». Ici, la répétition donne du poids, du relief, presque une théâtralité à la phrase.
4. Faut-il bannir le pléonasme ?
Pas forcément. Il faut surtout savoir quand l’utiliser. Dans un texte professionnel ou académique, on l’évitera pour garder une langue nette et précise. Mais dans un poème, un roman ou une chanson, il peut devenir une signature stylistique.
Comme souvent en français, tout est question d’intention : si la redondance sert le propos, elle devient figure de style.


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